Encore un 2 Avril, l’association fêtera ses huit ans cette année et les années passent et se ressemblent. Cette année encore on nous demandera de nous habiller tous en bleu, tous en bleu un jour pour laisser aux asso, famille et autistes le soin de se débrouiller les 364 jours restants de l’année. Peu importe la couleur ces 2 avril sont des journées remplies de grandes promesses, de grandes annonces mais dans les faits ça n’avance pas ou peu.

Le thème ONU est cette année l’inclusion sur le lieu de travail, les défis et les perspectives d’un monde post pandémie. En France ce n’est plus un défi mais un mythe, pas loin de 95% des adultes autistes n’ont purement et simplement pas accès à l’emploi. Tout est à faire car jamais nos décideurs n’ont anticipé qu’un jour ces enfants autistes dépistés deviendront un jour adulte. Rien n’a été prévu et si aujourd’hui la scolarisation paraît plus facile bien que pour certains les portes de l’école resteront fermés, on a oublié les adultes...oui deuxième phase menant à l ‘exclusion social et la précarité: le passage à la vie adulte.

Il y a une phrase qui aujourd’hui m’est devenu insupportable lorsqu’on nous demandons des dispositifs d’accompagnement c’est nous n’avons pas les finances pour. Nos décideurs font finalement le choix de condamner et de réduire à néant la vie de citoyens car ils ne veulent pas y mettre les moyens. La question qui me vient quand on me dit nous n’avons pas les financements est à combien estimez vous le prix de la vie d’une personne autiste? Car oui aujourd’hui le manque d’accompagnement efficace, le manque de reconnaissance du droit à la différence détruit et condamne des vies. Il existe des dispositifs, des accompagnements qui ont montré leur efficacité mais au lieu de les développer on laisse grandir les files d’attente car il n’y pas d’argent pour l’austime. On nous refuse le droit à la différence, le droit finalement d’exister tel que l’on est.

En ce 2 Avril c’est la question que j’aimerai poser à nos politiques à combien estimez vous le prix de la vie d’une personne autiste?