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Le syndrome d'Asperger c'est quoi? - L'étoile d'Asperger, Association qui a pour but de réunir les familles des Pyrénées Orientales

Le syndrome d'Asperger c'est quoi?

Samedi 10 août 2013 @ 10:38:12  |  Auteur: bedrael
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Le syndrome d'Asperger est un mode de fonctionement neurologique différent. Il appartient aux troubles du spectre de l'autistime.
Sa définition est donnée par le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 4e édition):
 
A. Altération qualitative des interactions sociales manifestées dans au moins deux des domaines suivants :

1) Altération marquée dans l'utilisation, pour réguler les interactions sociales, de comportements non verbaux multiples, tels que le contact oculaire, la mimique faciale, les postures corporelles, les gestes 
2) Incapacité à établir des relations avec les pairs, appropriées au niveau de développement 
3) Le sujet ne cherche pas spontanément à partager ses plaisirs ou ses réussites avec les autres (p. ex.: ne montre pas ce qu'elle fait, n'apporte pas, ne pointe pas l'objet d'intérêt) 
4) Manque de réciprocité sociale ou émotionnelle 

B. Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités, comme en témoigne au moins un des éléments suivants :

1) Préoccupation circonscrite à un ou plusieurs centres d'intérêt stéréotypés et restreints, anormale soit dans l'intensité soit dans la nature 
2) Adhésion apparemment inflexible à des habitudes ou à des rituels spécifiques et non fonctionnels 
3) Maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs (p. ex.: battements ou torsions des mains ou des doigts, mouvements complexes de tout le corps) 
4) Préoccupations persistantes pour certaines parties des objets 

C. Ce trouble entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants

D. Il n'existe pas de retard général cliniquement significatif au plan du langage (p. ex. : la personne utilise des mots isolés vers l'âge de 2 ans et des phrases à valeur de communication vers l'âge de 3 ans)

E. Durant la période de l'enfance, il n'y a pas eu de retard significatif sur le plan clinique dans le développement cognitif ni dans le développement, en fonction de l'âge, des capacités d'autonomie, du comportement adaptatif (sauf dans le domaine de l'interaction sociale) et de la curiosité pour l'environnement

F. Le trouble ne peut s'expliquer mieux par un autre trouble envahissant du développement spécifique ou la schizophrénie

A savoir que dans le DSM-V le syndrome d'Asperger n'apparait plus et est classé désormais dans les troubles du spectre de l'autisme, jugés en fonction de leur sévérité (sévère, moyen ou modéré). Cependant les critères diagnostiques restent sensiblement les mêmes que dans le DSM-IV.

Autism_Spectrum_Disorder-1.jpg   
Pour aller plus loin sur le sujet, deux ouvrages de référence:

* Différence DSM IV et DSM V
Le Syndrome d'Asperger de Tony Attwood et Bernadette Rogé (2 juin 2003)
* Toi qu'on dit " autiste " : Le syndrome d'Asperger expliqué aux enfants de Claire Grand (12 mars 2012)

Des tests de dépistage  en ligne sont disponibles mais n'ont en aucun cas valeur diagnostic, ils peuvent être intéresant pour une première orientation.

* L'Aspie-Quiz 

* Le quotien autistique


 


Voici les critères diagnostics du DSM-5 :

  1. Déficits persistants dans la communication sociale et les interactions sociales dans de multiples contextes, comme en témoigne ce qui suit, actuellement ou précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs) :

    1. Déficits de la réciprocité socio-émotionnelle, allant, par exemple, de l'approche sociale anormale et l'incapacité d'échanger dans une conversation ; au partage réduit d'intérêts, d'émotions, ou d'affect ; à l'échec d'engager ou de répondre à des interactions sociales.

    2. Déficits dans les comportements de communication non verbaux utilisés pour l'interaction sociale, allant, par exemple, de la communication verbale et non verbale mal intégrée ; à des anomalies dans le contact visuel et le langage du corps ou des déficits dans la compréhension et l'utilisation de gestes : à un manque total d'expressions faciales et de communication non verbale.

    3. Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations, allant, par exemple, de difficultés à adapter le comportement en fonction de divers contextes sociaux ; à des difficultés à partager les jeux imaginatifs ou à se faire des amis ; à l'absence d'intérêt pour les pairs.

     

  2. Modes restreints, répétitifs de comportements, d'intérêts ou d'activités, comme en témoigne au moins deux des éléments suivants, actuellement ou précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs) :

    1. Mouvements moteurs, utilisation d'objets, ou parole stéréotypés ou répétitifs (par exemple, stéréotypies motrices simples, aligner des jouets ou retourner des objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques (hors contexte)).

    2. Insistance sur l'adhésion inflexible à des habitudes ou modes ritualisés de comportement verbaux ou non verbaux (par exemple, une détresse extrême en cas de petits changements, difficultés avec les transitions, modes de pensée rigide, rituels de salutation, besoin de prendre le même itinéraire ou de manger la même nourriture tous les jours).

    3. Intérêts très restreints et circonscrits qui sont anormaux dans leur intensité ou leur orientation (par exemple, un fort attachement à des objets inhabituels, des intérêts excessivement circonscrits ou poursuivis avec une persévération excessive).

    4. Hyper- ou hyporéactivité à des inputs sensoriels ou niveau intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l'environnement (par exemple, indifférence apparente à la douleur/température, réaction négative à des sons ou des textures spécifiques, sentir ou toucher des objets excessivement, fascination visuelle pour des lumières ou mouvement).

    La sévérité est spécifiée sur la base des déficits dans ces deux catégories A et B.
  3. Les symptômes doivent être présents dans la période de développement précoce (mais peuvent ne devenir pleinement manifestes qu'après que les exigences sociales dépassent les capacités limitées, ou peuvent être masqués par des stratégies apprises plus tard dans la vie).

  4. Les symptômes causent une altération cliniquement significative du fonctionnement actuel dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels, ou d'autres domaines importants.

  5. Ces perturbations ne sont pas mieux expliquées par la déficience intellectuelle (trouble de développement intellectuel) ou un retard global de développement. La déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l'autisme surviennent fréquemment ensemble ; pour poser les deux diagnostics de trouble du spectre de l'autisme et de déficience intellectuelle, la communication sociale devrait être inférieure à celle prévue pour le niveau de développement général.

Remarque : Les personnes ayant des diagnostics bien établis avec le DSM-IV de trouble autistique, syndrome d'Asperger ou trouble envahissant du développement non spécifié devraient recevoir le diagnostic de trouble du spectre de l'autisme. Les personnes qui ont des déficits marqués dans la communication sociale, mais dont les symptômes ne répondent pas autrement aux critères du trouble du spectre de l'autisme, doivent être évalués pour le trouble de la communication sociale pragmatique qui est un nouveau diagnostic introduit dans le DSM-5. Spécificateurs :

  • Avec ou sans déficit intellectuel ;
  • Avec ou sans déficit du langage ;
  • Associé à une condition médicale ou génétique connue ou un facteur environnemental ;
  • Associé à un autre trouble neurodéveloppemental, mental ou du comportement ;
  • Avec une catatonie.

 



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